dimanche 7 février 2010

Accessoire mais essentiel

L'autre soir, je regardais un épisode de la nouvelle série Mirador, cette fameuse série à la sauce Ying-Yang qui se passe dans l'univers des relations publiques. Je résume : deux frères ennemis se disputent l'attention de leur patron de père, propriétaire d'une agence de relations publiques dans laquelle évolue un bataillon de relationnistes aux prises avec leur désirs, leurs problèmes, leur vie privée. Chaque épisode débute par un ÉNORME scandale qui débouche sur une MÉGA crise qu'il faut gérer en 60 minutes top chrono entrecoupées de pauses publicitaires pour amortir le coût de la série : 700 000 $ par épisode.

Fébrile, j'assistais à la conference de presse qui devait déterminer l'issue de ladite crise quand soudain :
- Ils se sont pas forcés les accessoiristes.
- Comment ça ?
- Tu remarques rien ?
Je panique une seconde, je scrute l'écran tentant de trouver le détail qui m'aurait échappé... en vain.
- Euh, qu'est-ce que que je devrais remarquer?
- Les flash des appareils photos!
- Y marchent pas ?
- Mais non ! Ça fait belle lurette qu'on n'utilise plus ce genre de flash... c'était bon pour les appareils argentiques ça !
- Les quoi ?
- Pourquoi pas des flash cubes pendant qu'on nage en plein anachronisme?
- des cubes de quoi ?
- j'en reviens pas, les accessoiristes ont pensé au cellier super design dans le bureau du boss mais ont ressorti les vieux flashs de Scoop!
- Scoop? Ah ça je connais!
- Franchement, tous les photographes du monde marchent au digital avec le flash adéquat... Tout le monde le sait, surtout chez Radio-Canada...

Amis accessoiristes, je vous en prie : pouvez-vous régler cette situation dans les plus brefs délais histoire que je puisse suivre les aventures de ce remake d'Abel et Caïn sans pause théorique sur l'histoire du flash à travers les âges. Je vous remercie.








lundi 1 février 2010

De la gibelotte au menu

L’autre soir, je décide de concocter une sauce bolognaise végétarienne pour ma tribu d’affamés. Évidemment, je ne leur dit pas que j’escamote la viande haché pour un bon gros bloc de tofu.
Je fais revenir un oignon, coupe des touts petits morceaux de carottes, de céleri, de poivrons jaunes et rouges, tous de la même taille pour créer une belle harmonie visuelle dans la marmite. Je fais sauter des champignons dans un peu d’ail (c’est plus savoureux), j’ajoute une grosse boîte de tomates en conserves et enfin, j’émiette le tofu pour qu’il passe inaperçu. On dirait qu’il a neigé dans la sauce. C’est très réjouissant et tout à fait de saison.
Je laisse mijoter le tout quelques heures…

Devant m’absenter un moment, je préviens mon homme que le souper est quasi prêt et que la seule chose à faire est de faire cuire des pâtes… C’est tout. Des pâtes, de la sauce. Et le souper est prêt.
À mon retour, la maison embaume d’une promesse savoureuse. J’arrive dans la cuisine, affamée et impatiente de goûter à cette sauce somptueuse.

La sauce… où est ma sauce ?

La marmite est toujours sur la plaque mais ma sauce regorgeant de légumes coupés au carré a été remplacée par un magma rosâtre uniforme et constellé de petits points blancs, le tofu!

- Qu’est-ce qui s’est passé ?
- J’ai pas trouvé la viande hachée
- Ben non, je t’ai dit que j’avais mis du tofu à la place
- Je croyais que c’était du feta
- Mais pourquoi tout est mouliné ?
- Pour que le feta fonde bien
- Mais c’est pas du feta, c’est du tofu
- Oui mais maintenant y’a plus de morceaux et les enfants n’aiment pas les morceaux dans la soupe, tu sais bien
- Mais c’est pas de la soupe, c’est de la sauce %?&*$/ »
- C’est pas grave, le goût est le même
- Ah le goût est le même ? Très bien, tu te régaleras tout seul!

Jeudi, dans les pâtes, vendredi en lasagne, samedi avec de l’omelette… Lâchez la saveur, investissez dans un blender, c'est tellement plus économique!

http://www.ricardocuisine.com/
http://aladistasio.telequebec.tv/
http://www.saveursdumonde.net/produits/legumes/tofu/