dimanche 18 avril 2010

Parenthèse américaine

Week-end de Pâques. Nous partons à l’aube passer quelques jours dans le Connecticut chez des amis de toujours. Nous sommes 7 dans la voiture, plus les bagages, les œufs en chocolat, le pique-nique, les divertissements pour différentes tranches d’âge, la musique, les oreillers et les couvertures.
Nous passons la frontière sans tracas et arrivons à la première étape de notre périple : Randolph. Cette ancienne gare transformée en restaurant propose des déjeuners préparés à la demande. Nous nous régalons de pancakes avant de poursuivre notre route.
Quelques heures plus tard, nous arrivons au cœur du printemps. L’herbe est verte, les jonquilles poussent, insolentes sous le soleil, les arbres sont en feuilles.
Durham est un petit village à environ 35 minutes de Hartford, la grosse ville de l’état.
Nos amis habitent l’une des plus vieilles maisons de la rue, bâtie en 1763.

Une grosse maison remplie d’histoire, de livres, de jouets anciens, de meubles familiaux.

En face de la maison, un drapeau en berne rappelle qu’un enfant du pays est mort en Afghanistan.



Au bout de la rue, l’épicerie, le marchand de graines, l’école et le parc où les petits Américains jouent à leurs idoles : James LeBron, Derek Jeter, Ronaldo...
Les enfants se précipitent dans le jardin et commencent leur triathlon : croquet, frisbee, base-ball.
Le samedi, c’est jour de promenade, de la tarte aux pommes et de la préparation des œufs de Pâques : on trempe des œufs durs dans des verres remplis d’eau colorée, on attend un peu et l’œuf ressort rouge, rose, mauve, bleu.
Direction, la rivière qui abrite, paraît-il, des trésors d’un autre temps : des pointes de flèche polies par un séjour de quelques siècles dans l’eau douce. Pieds nus, nous arpentons la rivière de long en large, attentifs aux moindres cailloux étranges et étrangers. Nous rentrons bredouilles, les pieds gelés, les vêtements trempés, les poches pleines de roches.
Déjà dimanche. Le lapin de Pâques n’a pas oublié de passer par Durham. La chasse commence à l’aube! 4 petits garçons s’élancent dans le jardin, fouillent les buissons, déplacent des pots de terre, grimpent dans les arbres, ratissent tous les recoins de l’immense jardin. Quinze minutes plus tard, ils rentrent, heureux avec leur butin.
Il fait tellement beau que nous partons pique-niquer à la plage toute proche. Nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée et partageons la plage avec des familles du coin qui semblent installer là jusqu’à la fin de l’été. Les cerfs-volants envahissent le ciel, les parties de soccer s’enchaînent, les chiens s’ébrouent dans l’eau glacée.
Repus de soleil, nous retournons à la maison et préparons déjà le retour.
À Durham, dans cette maison figée chargée de souvenirs, auprès de nos amis de toujours, le temps s’est arrêté. Il n’y plus d’avant. Il n’y a pas d’après. Juste l’instant présent qui nous fait sentir tellement vivants.

Pour planifier votre prochaine visite, voici quelques liens intéressants :

www.durhamfair.com
en.wikipedia.org/wiki/Durham,_Connecticut www.americantowns.com/ct/durham -

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